mercredi 9 juillet 2014

Comment se déplacer quand on est touriste à Istanbul?

Se déplacer à Istanbul n’est pas évident au premier abord (ni même après d’ailleurs). Istanbul est une ville très ancienne, étendue, répartie sur 2 continents, au dénivelé très important (il y a 7 collines, comme son homologue dans l’Empire Romain d’Occident). Bref, il faut s’attendre à tout ici, les rues sont généralement étroites, tortueuses, à pic ou à sens unique.

C’est pour cela que je vous présente un petit guide pratique qui recense toutes les possibilités pour se déplacer, cependant je ne rentrerai pas dans les détails non plus, je vous conseille quand même de jeter un œil au site de l’IETT (la compagnie de transports en commun -seulement en anglais) si vous voulez planifier votre séjour à Istanbul.

La carte se trouve dans son format original ici.

À Pied
Tout d’abord, le plus évident est de se déplacer à pied. Sans doute le plus pratique pour le touriste flâneur qui veut s’imprégner de  l’atmosphère de la ville. C’est aussi agréable la plupart du temps. Parce qu’il y a des endroits ou des moments où on peut préférer d’autres moyens de transports.
Petit tour d’horizon des difficultés du touriste marcheur : très souvent les trottoirs sont impropres à la marche, il y a des trous dans les trottoirs, des véhicules y sont garés, un immeuble en construction bloque le trottoir ou tout simplement la rue est trop petite pour avoir un trottoir. Bref, ce n’est pas toujours une partie de plaisir, prévoir des chaussures de marche ou de bonnes baskets pour ne pas être surpris.
C’est aussi lorsqu’il pleut que j’évite de marcher aussi, sans trottoirs, difficile de garder les pieds au sec ou même éviter la boue qui se retrouve dans toutes les rues et finis souvent sur les chaussures. Aussi, les quartiers touristiques sont plutôt espacés entre eux donc on est rapidement obligé d’opter pour un autre mode de transport.

À vélo
Ce n’est pas forcément le plus pratique lorsque l’on est touriste, il y a peu de magasins de locations de vélos, et comme je l’ai déjà précisé, le dénivelé à Istanbul est important, donc c’est sans doute pas le plus plaisant. Il faut ajouter à cela qu’il n’y a quasiment aucune voies cyclables à Istanbul, et que les automobilistes et autres véhicules ne s’attendent pas du tout à voir arriver un cycliste, cela peut être rapidement dangereux. En revanche, pour le touriste  qui vient du côté Asiatique, là où j’habite, c’est beaucoup plus plaisant, car les rues sont généralement plus larges, il y a moins de dénivelé. Enfin, il est très courant pour les Stambouliotes de faire du vélo le long de la mer de ce côté du Bosphore, comme j’en ai déjà parlé dans les articles précédents.

Le pass : jeton ou Istanbul Kart

Vous avez la possibilité d’acheter un billet à l’unité (appelé « Jeton »), ou bien d’acheter la carte magnétique (avec une puce RFID, qui marche comme un pass Navigo), qui est moins cher lorsqu’on l’utilise souvent. Cette carte ou jetons sont utilisables dans les bus (Otobüs), Tramways, Métro, Metrobus, Ferries (Vapur) et Bus de mer (Deniz Otobüslü).

À noter que lorsque l’on descend du Métrobus par exemple, on peut repasser la carte sur un terminal pour se faire rembourser de la différence (lorsqu’on descend avant le terminus).
Il est difficile de trouver les tarifs exacts, ils varient en fonction du mode de transport, du nombre d’arrêts, les tarifs changent souvent, la dernière fois au mois de Juin. Mais si je ne dis pas de bêtise la carte vaut 20 livres turques, et ensuite chaque voyage déduit le solde présent sur la carte.
Bref, globalement, si vous restez quelques jours, n’hésitez pas à acheter la carte, on peut la recharger dans n’importe quelle station de métro ou de tramway

Rail
Tramway Nostalgique sur la rue Istiklal
Tramway Kadiköy-Moda

Tramway (historique et moderne)
Il existe tout d’abord deux types de tramways, l’un est historique et pittoresque, l’autre est moderne et confortable. On trouve deux lignes de tramway historiques à Istanbul, l’un du côté Européen, ligne NT (pour Nostaljik Tramway) qui remonte la rue Istiklal (la grande rue commerçante et piétonne du quartier de Beyoğlu, reliant la place Taksim au Tünel), et l’autre du côté Anatolien, ligne T3 qui relie en gros le terminal de ferries de Kadıköy au quartier de Moda qui surplombe Kadıköy (et forme une boucle). C’est un vieux tramway en bois, qui est très joli à voir, mais sans doute pas très confortable lorsqu’il fait très chaud et humide en été, car il n’y a aucune climatisation.

On trouve les lignes de tramway moderne seulement côté Européen, la principale à connaître est la ligne T1, celle qui relie le terminal de ferries Kabataş au quartier de Zeytinburnu, c’est sans doute le plus utile lorsque l’on est touriste, car il passe par toute la vieille ville (Grand Bazar, Topkapı, Sainte-Sophie, pont de Galata et va jusqu’au Funiküler, qui est à 5 minutes de la place Taksim). Le seul point négatif de ce tramway est qu’il est presque tout le temps plein à craquer (qui n’est pas sans rappeler la ligne 13 pour ceux qui connaissent).

Funiculaires

Deux funiculaires à Istanbul, l’un reliant Karaköy (terminal de ferries) au bas de la rue Istiklal (tout près de la tour de Galata), Tünel, ligne T (en gris sur la carte), qui est donc sous terre comme son nom l’indique, très pratique et rapide.

L’autre (bien nommé) est le Funiküler, ligne F1, et qui relie le terminal de Kabataş (pas loin du palais de 
Dolmabahçe) à la place Taksim. Pareil, très pratique et rapide.

Métro

Le métro à Istanbul est très récent, les premières lignes ont été mises en service en 2000, et ne cessent de s’agrandir. La ligne la plus utile pour les touristes est sans doute la ligne M1, qui relie l’aéroport International Atatürk au quartier de Aksaray (qui se connecte ensuite au tramway T1) parfait si l’on veut rejoindre un hôtel dans le quartier de Sultanhamet ou de Beyoğlu.
Côté asiatique, la seule ligne de métro actuelle est encore plus récente (2012 pour la ligne M4), qui globalement relie le terminal de Kadıköy aux différents quartiers s’étendant toujours plus à l’Est, mais elle longe une autoroute, assez loin du bord de mer et des lieux intéressants, donc pas des plus pratique lors que l’on est à pied.
Cependant, les lignes de métros s’allongent tellement rapidement qu’il est quasiment impossible d’avoir une carte totalement à jour, même à l’intérieur des stations de métros, le réseau est amené à se développer encore plus dans les années qui viennent.

Marmaray

Dernière addition au réseau de transport en commun, fini en Mars 2014, le premier tunnel sous le Bosphore, qui en fait le premier métro reliant l’Europe à l’Asie, c’est la ligne noire sur la carte. À ce propos, j’ai trouvé difficile de trouver une carte à jour rassemblant toutes les lignes, celle-ci contre est sans doute la plus complète et correcte.
En bref, le Marmaray change la vie des habitants et des touristes, on peut faire Kadıköy – Sainte-Sophie en très peu de temps (30-40 minutes), et surtout sans se mouiller lorsqu’il pleut ou lorsque les ferries ne sont pas en service en raison de la météo (on y reviendra dans la partie consacrée aux bateaux). C’est aussi à conseiller pour ceux qui ont le mal de mer et qui cherchent à éviter les ferries.

Train de banlieue
Enfin, la dernière partie des transports en commun sur rail est le train de banlieue (souvent noté B2 pour Banliyö), qu’on trouve sur le côté asiatique, reliant la gare d’Haydırpaşa (dont j’ai parlé dans l’article sur le hammam), dans le quartier de Kadıköy, aux différents quartiers longeant la mer de Marmara, suivant globalement l’avenue de Bagdad. Cette ligne est malheureusement fermée actuellement car remise à neuve, mais à l’avenir cette ligne me mettra en connexion presque directe avec le Marmara et le côté européen.

Route

Istanbul est malheureusement aussi célèbre pour ses nombreux embouteillages, avec presque 15 millions d’habitants et seulement 2 ponts pour relier les 2 côtés de la ville, bref, la route c’est à éviter le plus possible, mais sous certaines conditions, ça peut être aussi très pratique. On va le voir en détail.

Bus

Tout d’abord le bus, appelé ici Otobüs, a l’avantage d’être bon marché, de desservir les principales routes, par contre il est souvent  pris dans le trafic, et ce n’est donc pas le moyen de transport que je privilégie. Ce sont généralement des bus violet (couleur choisie par les habitants).

Métrobus

Je préfère de loin le Métrobus (représenté avec la ligne jaune moutarde sur la carte) car c’est sans doute le moyen le plus économique et rapide pour relier le côté asiatique au continent européen, car il emprunte le pont du Bosphore (appelé aussi le 1er pont). Il a le grand avantage d’avoir sa propre voie de circulation (sauf sur le pont), il est donc rapide, fréquent mais relativement bondé. Aucun intérêt si vous restez du côté européen cependant. Ce sont aussi des autobus, mais cette fois-ci de couleur gris/noir.

Dolmuş (qui veut dire “plein”)

Sorte d’hybride entre un taxi et un bus, un taxi collectif donc, qui ne part que lorsqu’il est rempli à 70%-80%, mais qui suit une ligne bien définie. Il faut annoncer à l’avance son arrêt, donc il faut bien connaître son itinéraire. Il y a relativement peu de lignes, c’est un tranport privé, donc pas de cartes des rues desservies, cependant, les lignes que j’utilise principalement sont Avenue de Bagdad-Place Taksim (coûte 7 livres turques, un peu plus de 2 euros), et la ligne reliant l’avenue de Bagdad au terminal de ferries de Kadıköy (ce qui coûte 3 livres turques, soit presque 1 euro). Ils sont facilement identifiables car ce sont des vans de 9 places (type J9), de couleur jaune côté Asiatique, et de couleur bleue côté européen, à ce que j’en sais.

Minibus

Un autre moyen de transport que j’utilise régulièrement est le Minibus, qui circule sur quelques axes (1 seul à ma connaissance côté asiatique). Ils fonctionnent sur le même principe qu’un bus public, seulement, ils sont plus petits (une vingtaine de place au maximum, en comptant les places debout), peuvent s’arrêter là où l’on souhaite. On les reconnaît car ils sont de couleur bleue (et ils klaxonnent tout le temps pour appâter le chaland). Enfin, ils sont moins chers que les dolmuş, 1,8 livres turques contre 3 pour la même distance. Je l’utilise surtout pour aller de chez moi à l’arrêt de Métrobus lorsque je vais à aller à la place Taksim.

Taxi
On trouve énormément de taxis à Istanbul, des deux côtés du Bosphore. Ils sont opérés par plusieurs compagnies, certains sont privés, mais pour s’assurer de voyager dans un taxi régulier, il faut s’assurer que les numéros de plaques d’immatriculation ainsi que le nom de la compagnie de taxi apparaissent sur les portières du taxi. Ils sont relativement peu chers (en comparaison avec la France, mais même avec le Canada), et vont bien entendu partout où on le demande en ville (même de l’autre côté du pont). Par contre, il n’est pas surprenant que le chauffeur ne connaisse pas votre destination exactement, si c’est un quartier peu connu, et il aura alors recours aux conseils de ses collègues par CB généralement. Pratique partout et à tout moment (sauf peut-être le matin aux heures de pointe, où ils peuvent être rares).

Mer

Ferries (appelés « Vapur ») et « Motor »)

Moyen de transport très important, surtout avant qu’il y ait les Métrobus ou le Marmaray, car ils permettent de relier les principaux quartiers plutôt rapidement (compter au maximum 20 minutes entre Kadıköy et Eminönü) et ils sont disponibles toutes les 15 à 20 minutes. Quand j’ai le temps et que le temps s’y prête, c’est vraiment le mode de transport que je privilégie, car c’est bon marché, on peut se déplacer sur le bateau, soit s’asseoir à l’intérieur quand il fait frais, ou profiter du vent et surtout de la magnifique vue qu’on a de la ville. Le dernier point non négligeable, c’est aussi le fait que l’on sert du thé à bord de ces bateaux, un gus passe par tous les passagers pour y vendre un thé à 1 livre turque. À privilégier pour tous ceux qui veulent prendre des photos des palais de Topkapi, de Sainte-Sophie, ou de la tour de Léandre ou de Galata.
Beaucoup de lignes sont présentes, dont les principales sont :
Kadıköy – Eminönü – Karaköy (globalement Rive Asiatique – Quartier de Sultanhamet – Quartier de Beyoglu/Galata)
Kadıköy – Kabataş (Rive Asiatique - Quartier de Beşiktaş)
Üsküdar - Eminönü
Enfin, il faut aussi noter que l’on peut l’utiliser avec le pass de transport d’Istanbul.

Bus de Mer (Deniz otobüslü)

Il existe également les bus de mer, plus rapides et plus chers, mais plus rapides (représentés par le sigle IDO sur la carte). Ils sont également moins fréquents (plutôt aux heures de pointe), et les lignes moins nombreuses.
Enfin, comme les ferries, ils sont dépendants de la météo, et très souvent lorsqu’il y a des tempêtes ou du brouillard, ils restent tout simplement à quai.

Taxis de mer (Deniz Taksi)


Le dernier moyen de transport que je vais recenser est le taxi de mer, qui comme son nom l’indique, est privé, qui peut contenir une dizaine de personnes au maximum, et qui relie les principaux embarcadères. Globalement bien plus cher que les autres transports par bateaux, mais très pratiques car toujours disponibles (sauf en cas d’intempéries).

dimanche 22 juin 2014

Le petit dèj du dimanche matin (… ou plutôt midi)

Bon, on va pas se mentir, en ces temps de Coupe du Monde, je n’ai pas trop le temps de m’occuper du blog à part le week-end (et encore). Donc voici quelques photos prises aujourd’hui, d’un petit déjeuner pris dans un restaurant, tout ce qu’il y a de plus commun à Istanbul. Inutile de dire que beaucoup de Stambouliotes ont eu la même idée en ce dimanche matin ensoleillé, donc les terrasses (à l’ombre, on n’est pas à Paris, ici on fuit le soleil), sont bondés, et on se délecte de börek, simit, sucuk, ou autres. Autre précision importante, ici le petit déjeuner (qu'on appelerait plutôt brunch en France) peut se prendre jusqu'à 14h voire plus pour certains; c'est plus que jamais le repas le plus important de la journée!

 Trêve de discussion, place au petit déjeuner Turc.

Assiette de petit-déjeuner classique
Donc voici une assiette classique avec tomates, concombre, fromages (genre fêta ou fromage au lait de vache), olives, confiture et beurre. Au second plan, on voit aussi une sorte de crème fraiche (entre fromage frais et crème), avec du miel. Et bien sûr, le tout est accompagné de thé noir venant de la mer Noire, de simit, pain au sésame, et autre petit pains frais.
Menemen

Voici ce qu’on appelle menemen, ou omelette avec tomates et poivrons frais. C’est très commun au petit déjeuner et très bon.

Sujuk
Voici une assiette de sahanda sucuk, ou de la saucisse soudjouk cuite dans une petite poêle de fer. La saucisse de bœuf et aux épices est omniprésente en Turquie, on la trouve dans les toasts, entre deux morceau de pain et une tranche de fromage, ou cuite avec des œufs aux plat. Mais je la préfère simplement cuite comme ça, les olives et le fromage équilibrent parfaitement les saveurs du petit déjeuner qui est bien différent du petit-déjeuner français.


Quelques courageux  se baignent. La plage est pas tip-top quand même
Ensuite petite promenade digestive le long de la plage, dont j’ai déjà parlé dans des articles précédents.
Très belle vue et ombre bienvenue

dimanche 8 juin 2014

Le dimanche matin à Istanbul, une ballade le long de la mer évidemment!

On ne peut pas être plus près.
Comme il a fait mauvais toute la semaine et qu’en ce dimanche matin il fait très beau, on a donc décidé d’aller en bord de mer pour y boire un thé et manger un simit. Idée très originale puisqu’une des activités favorites du week-end pour les Stambouliotes qui habitent sur la rive asiatique est de profiter du soleil au bord de la mer. Plus de 10 km de voies ont été aménagées le long de la mer, avec une voie pour les cyclistes et rollers, et une voie pour les piétons.
Vélos, rollers, skateboards, poussettes...tous se retrouvent là le week-end.

Les Stambouliotes se lèvent tard le dimanche matin, et beaucoup en profitent pour venir prendre un petit déjeuner (plus ou moins complet), sur le bord de la mer. Au choix, il y a quelques cafés-restaurants subventionnés par le gouvernement qui ne sont vraiment pas chers et sont plutôt agréables. Il y aussi  comme sur la photo, de toutes petites terrasses seulement composées de quelques tables et chaises en plastiques, où on peut boire un thé pour pas grand-chose et surtout être tout près de l’eau. D’ailleurs quelques courageux n’hésitent pas à piquer une tête dans la mer de Marmara qui est littéralement à 2 mètres de la première table.

Enfin les plus prévoyants amènent leurs chaises de camping, glacières ou bien thermos, et s’installent sur l’herbe qui longe le chemin.
Au loin on voit les îles dont j'ai parlé dans l'article précédent.

dimanche 25 mai 2014

Un petit tour sur les îles du Prince – Büyükada et Heybeliada

Les Îles - Juin 2010

La mer est vraiment partout à Istanbul. En plus du détroit du Bosphore qui relie la mer de Marmara à la mer Noire, la mer s’invite aussi autour d’un chapelet de 9 îles au large de la côte anatolienne.  Elles s’appellent les Îles des Princes (Prens Adaları en turc) et sont une des destinations les plus populaires en été pour une excursion d’une journée. On y accède en ferry après environ une demi-heure de traversée (depuis la rive asiatique).
Les phaétons - Büyükada Avril 2010
La particularité de ces îles est que les voitures y sont interdites, les seuls moyens de transports autorisés sont les vélos et les voitures à cheval de type phaéton (appelé Fayton en turc).

Büyükada – La grande île : la destination touristique
Büyükada - Avril 2010
C'est l’île que les Stambouliotes privilégient lorsqu’ils vont « aux îles ». Malheureusement, l’île n’est pas assez grande pour les touristes, on est donc vite entouré de vélos, voitures à cheval ou simple promeneurs un peu partout (surtout les week-ends ou pendant les grandes vacances). On y trouve aussi beaucoup de cafés, restaurants et hôtels. Seul le cadre et l’absence de voiture  donne donc l’impression qu’on a quitté la ville.
Une villa victorienne - Büyükada - Avril 2010
Elle vaut néanmoins le détour car on y trouve beaucoup de vieilles villas en bois de style victorien, certaines sont toujours utilisées comme villégiatures. Et puis c’est toujours agréable de faire une randonnée à vélo ou à pied dans un tel cadre.
 Büyükada - Juin 2010

 Büyükada - Juin 2010
Heybeliada – Une petite île touristique mais qui reste relativement sauvage


Heybeliada - Mai 2014
Ce n’est pas l’île qui attire le plus de touristes, car on y trouve beaucoup moins de cafés, de restaurants, moins voire pas d’hôtels du tout. C’est une île beaucoup plus vierge que Büyükada, car il y a de nombreuses installations militaires ainsi que de nombreux monastères orthodoxes grecs. C’est pour moi l’île idéale pour y faire une rando à vélo, car il y a beaucoup moins de touristes et les points de vue sont aussi jolis que sur la grande île.
On dirait pas la baie de Monaco à l'tat sauvage? - Heybeliada - Mai 2014
Heybeliada
On peut y louer très facilement un vélo sur place, 5 Livres Turques pour 1 heure (même pas 3 euros), et j’ai d’ailleurs été surpris que les vélos soient d’aussi bonne qualité.  J’ai tellement de mauvais souvenirs de vélos de location.
Un vélo sans roue voilée ni chaïne qui saute à répétition
Et une fois quitté le village, on se retrouve vite en pleine nature, dans les sous-bois, avec des odeurs et des points de vue qui rappellent beaucoup la côte d’azur. Si l’on veut on peut monter au sommet de l’île (c’est relativement rapide), ou bien faire le grand tour en contrebas. En 2 heures on a largement le temps de faire le tour de l’île, s’arrêter pour prendre des photos ou simplement s’arrêter et profiter des bruits de la nature.
Byzance - 21 Avant J.C. (on dirait des pavés de l'époque sérieusement)

On a l’impression d’être bien loin de la civilisation, du boulot, on se croit en vacances sur la côte d’azur. Et pourtant, ce n’est qu’à 45 minutes de la ville. À ne pas manquer si on a envie d’échapper à l’agitation effrénée de la ville.

samedi 24 mai 2014

Ça vous dit un petit déj dans un çay bahçesi?

Un çay bahçesi
Tout d’abord, je voudrais expliquer à tous mes amis Français que les Turcs font du petit-déjeuner un vrai repas, voire une vraie activité sociale. Ici, les amis s’invitent à un petit-déjeuner les samedis ou dimanches matin. Et ce n’est pas un brunch attention, ça reste un petit déj!

Les composantes essentielles en sont, du fromage frais (crémeux ou en pâte plus solide, souvent plusieurs types de féta), une salade de tomates, de concombres, des olives (vertes et noires), souvent des œufs (à la coque, en omelette, au plat), du pain, comme le simit (le pain rond au sésame, qui est ce que la baguette est aux Français), de la saucisse épicée cuite à la poêle (Sucuk ou soudjouke en français), du jambon turc, ou du salami, parfois de la roquette. On peut bien sûr trouver d’autres spécialités selon l’envie. Ouf! On fait une pause là, on est qu’à la moitié.
Un (bon) exemple de petit-déjeuner turc
On y ajoute ensuite tout ce qu’il y a de sucré, des confitures de tous les fruits possibles, du miel, des pâtes à tartiner (nutella ou celle avec seulement de la noisette), des viennoiseries, des fruits de saison et je crois que c’est à peu près tout.
Et bien sûr, pour accompagner tout cela, du thé. Beaucoup de thé. Du thé noir de Turquie, qui pousse le long de la mer noire. On le boit dans des petits verres en forme de tulipe.

Le çay bahçesi (jardin de thé).
Ici, on n’y sert du thé, et uniquement du thé. C’est pourquoi je me retrouve un samedi matin à 10 heures, avec une bonne dizaine de simits, des confitures sous le bras, retrouver la famille pour partager un petit déj. Les Stambouliotes y font une sorte de picnic matinal (ou plutôt à la mi-journée), chacun ramenant une partie du petit déjeuner et y passent 2, 3 heures lorsque les beaux jours arrivent.
vue sur la mer et la côte européenne

Celui-ci est dans le quartier de Moda, qui offre qui plus est, une magnifique vue sur la mer et la côte européenne dont on aperçoit les silhouettes des grandes mosquées et Sainte-Sophie.

À noter qu’à l’occasion de ce petit-déj, j’ai vécu mon premier séisme à Istanbul, long de 20 secondes, 6,5 sur l’échelle de Richter. On l’a bien ressenti, surtout en étant assis sur des chaises de jardin. Ça a été sans grand dommage heureusement. Car ici le grand séisme (7,4) de 1999 est bien ancré dans les mémoires, car il avait fait plus de 17,000 victimes. J’aimerai d’ailleurs envoyer toutes mes pensées aux familles affectées par le drame de mine de Soma. 

mardi 20 mai 2014

Kanlıca – Un port après le 2e pont sur le Bosphore



Petite ville sur le Bosphore, ou plutôt quartier, car toujours au sein de la métropole d’Istanbul, Kalınca se trouve en face du parc d’Emirgan (dont j’ai parlé lors de l’article sur les tulipes), et profite donc d’une vue incroyable (comme tous les points de vue sur le Bosphore).


L’été étant presque là, cette petite ville a des airs de station balnéaire. Comme tous les petits ports sur le Bosphore, ce quartier composé principalement d’une route longeant la mer placée dans une étroite bande entre les collines et la mer. Kalınca a la particularité d’avoir une petite place avec des cafés tout près de l’embarcadère. Ses cafés et restaurants sont réputés pour servir un type de yaourt très naturel et unique (servi typiquement avec du sucre en poudre. Rien de bien sensationnel mais ça donne un argument marketing à ce petit port, qui est donc une destination de choix pour les Stambouliotes le week-end.

C’est bien là le principal point négatif que je trouve à toutes les petites villes le long du Bosphore, c’est qu’il y a peu d’espace entre la mer et les collines, donc la circulation est très chargée et il est difficile de s’y garer. Mais quelques transports en communs viennent jusque-là (bus et minibus), j’y reviendrai lorsque je ferai mon article sur ce sujet.


Dernier point à préciser, comme on le voit sur le plan cette ville se trouve au-delà du 2e pont sur le Bosphore, et juste après les ruines d’une forteresse ottomane, construite lors du siège de Constantinople et datant du 14e siècle, dont le nom est Anadoluhisarı (littéralement : le château Anatolien). Je l’avais déjà photographié il y a quelques années. Cet endroit est apprécié car un petit bras de mer vient jusque dans les terres où des vieilles maisons en bois et des cafés autour d’une marina lui donnent un aspect pittoresque.


samedi 10 mai 2014

Quoi de mieux pour une finir une semaine harassante qu’une visite au hammam, les fameux bains turcs?

Cette semaine pas de découverte culinaire, ni de visite de nouveau quartier mais un moment de détente et de relaxation dans un lieu typique stambouliote : un hammam pas touristique du tout, c’est plutôt le hammam de quartier, où les petits vieux viennent aussi passer leur samedi après-midi pluvieux.
Faire cuire à la vapeur pendant une heure, malaxer avec énergie pendant 15 minutes, et passer sous l'eau froide: c'est prêt!
Alors pourquoi un article là-dessus cette semaine? Et bien, je pensais écrire tout un article pour décrire mes aventures dans les bureaucraties turques et françaises, mais en fait ce serait de toutes façons mieux résumé par ce petit extrait du dessin animé Les 12 Travaux d’Asterix.

Mis à part ce cliché bien connu, j’ai quand même pu comprendre pourquoi l’administration turque est si lente : l’agent qui s’occupait de traiter mon dossier s’arrêter de travailler toutes les 30 secondes pour répondre au dernier message Whatsapp qu’il a reçu, ou bien même pour décrocher son portable et discuter avec sa cousine. Ou encore, j’ai eu la chance d’avoir un agent des services fiscaux qui passait plus de temps à me questionner sur ma vie personnelle qu’à remplir mon dossier. Cela fait partie du charme des fonctionnaires turques. C’est souvent le bazar, les fonctionnaires ne sont pas toujours au courant des dernières procédures (qui changent tous les six mois), ou prennent le temps de répondre aux questions de toute personne qui court-circuite la file; mais au bout du compte, certains sont tellement ouverts qu’ils m’inviteraient presque à déjeuner chez eux le week-end prochain.

Bref, après cette semaine éprouvante nerveusement et physiquement, un passage dans un bain turc était ce qui me fallait.

Ce hammam est situé dans le quartier de Kadiköy, tout près de la gare de Haydarpaşa que j’aime beaucoup pour son architecture et pour la vue qu’on a sur la corne d’or (Sainte-Sophie, la Mosquée Bleue et le palais de Topkapi). Elle n’est plus en activité actuellement, mais on peut toujours la visiter (c’est d’ailleurs le lieu que choisissent beaucoup de couples pour y prendre leurs photos de mariage). On peut voir cette gare dans un spot publicitaire de Chanel avec Audrey Tautou d’il y a quelques années.
Une locomotive rappellant le mythique Orient-Express. On aperçoit Sainte-Sophie et la Mosquée Bleue en arrière plan.
La gare d'Haydarpaşa (construite en 1872)
Le hammam en lui-même n’a rien d’exceptionnel, mais il est bon marché et il donne une bonne expérience d’un hammam en Turquie. C’est-à-dire le bain de vapeur au début, puis le passage du gant de crin (qui permet d’enlever les peaux mortes), puis le savonnage/rinçage. Vient ensuite le massage, fait par un énergique Turc (le vrai, celui avec la moustache), qui vient mettre tout son poids sur mes bras croisés et appuie bien fort avec son coude sur le creux du dos, à me faire craquer les vertèbres. Mais ça reste très tolérable, surtout que ce hammam avait la particularité de proposer à chaque client une petite cabine privative, où l’on peut se reposer, voire même faire une sieste, une fois le bain et le massage finis. Ne pas oublier bien sûr de prendre le traditionnel «çay » (thé noir turc) pour se réhydrater. Le tout pour environ 15 euros, ça reste très appréciable et permet d’évacuer tout le stress accumulé de la semaine.
Ma cabine privative: parfait pour se reposer après le massage énérgétique.

samedi 3 mai 2014

Emirgan - Un des nombreux jardins de tulipes

Quand je pense à la Turquie, une des premières choses qui me vient à l'esprit ce sont les tulipes. Je ne sais pas pourquoi précisément, mais j'ai toujours eu cette association. Je vous laisse donc apprécier quelques photos prises lors d'une ballade au parc de Emirgan, situé sur les hauteurs du Bosphore, côté Europe. C'était il y a déjà 3 semaines, la saison des tulipes est malheureusement déjà finie pour cette année.
On peut également apercevoir quelques photos du premier pont sur le Bosphore, ainsi que quelque pêcheurs qui espèrent faire une dernière belle prise avant la clotûre de la saison de la pêche.