dimanche 25 mai 2014

Un petit tour sur les îles du Prince – Büyükada et Heybeliada

Les Îles - Juin 2010

La mer est vraiment partout à Istanbul. En plus du détroit du Bosphore qui relie la mer de Marmara à la mer Noire, la mer s’invite aussi autour d’un chapelet de 9 îles au large de la côte anatolienne.  Elles s’appellent les Îles des Princes (Prens Adaları en turc) et sont une des destinations les plus populaires en été pour une excursion d’une journée. On y accède en ferry après environ une demi-heure de traversée (depuis la rive asiatique).
Les phaétons - Büyükada Avril 2010
La particularité de ces îles est que les voitures y sont interdites, les seuls moyens de transports autorisés sont les vélos et les voitures à cheval de type phaéton (appelé Fayton en turc).

Büyükada – La grande île : la destination touristique
Büyükada - Avril 2010
C'est l’île que les Stambouliotes privilégient lorsqu’ils vont « aux îles ». Malheureusement, l’île n’est pas assez grande pour les touristes, on est donc vite entouré de vélos, voitures à cheval ou simple promeneurs un peu partout (surtout les week-ends ou pendant les grandes vacances). On y trouve aussi beaucoup de cafés, restaurants et hôtels. Seul le cadre et l’absence de voiture  donne donc l’impression qu’on a quitté la ville.
Une villa victorienne - Büyükada - Avril 2010
Elle vaut néanmoins le détour car on y trouve beaucoup de vieilles villas en bois de style victorien, certaines sont toujours utilisées comme villégiatures. Et puis c’est toujours agréable de faire une randonnée à vélo ou à pied dans un tel cadre.
 Büyükada - Juin 2010

 Büyükada - Juin 2010
Heybeliada – Une petite île touristique mais qui reste relativement sauvage


Heybeliada - Mai 2014
Ce n’est pas l’île qui attire le plus de touristes, car on y trouve beaucoup moins de cafés, de restaurants, moins voire pas d’hôtels du tout. C’est une île beaucoup plus vierge que Büyükada, car il y a de nombreuses installations militaires ainsi que de nombreux monastères orthodoxes grecs. C’est pour moi l’île idéale pour y faire une rando à vélo, car il y a beaucoup moins de touristes et les points de vue sont aussi jolis que sur la grande île.
On dirait pas la baie de Monaco à l'tat sauvage? - Heybeliada - Mai 2014
Heybeliada
On peut y louer très facilement un vélo sur place, 5 Livres Turques pour 1 heure (même pas 3 euros), et j’ai d’ailleurs été surpris que les vélos soient d’aussi bonne qualité.  J’ai tellement de mauvais souvenirs de vélos de location.
Un vélo sans roue voilée ni chaïne qui saute à répétition
Et une fois quitté le village, on se retrouve vite en pleine nature, dans les sous-bois, avec des odeurs et des points de vue qui rappellent beaucoup la côte d’azur. Si l’on veut on peut monter au sommet de l’île (c’est relativement rapide), ou bien faire le grand tour en contrebas. En 2 heures on a largement le temps de faire le tour de l’île, s’arrêter pour prendre des photos ou simplement s’arrêter et profiter des bruits de la nature.
Byzance - 21 Avant J.C. (on dirait des pavés de l'époque sérieusement)

On a l’impression d’être bien loin de la civilisation, du boulot, on se croit en vacances sur la côte d’azur. Et pourtant, ce n’est qu’à 45 minutes de la ville. À ne pas manquer si on a envie d’échapper à l’agitation effrénée de la ville.

samedi 24 mai 2014

Ça vous dit un petit déj dans un çay bahçesi?

Un çay bahçesi
Tout d’abord, je voudrais expliquer à tous mes amis Français que les Turcs font du petit-déjeuner un vrai repas, voire une vraie activité sociale. Ici, les amis s’invitent à un petit-déjeuner les samedis ou dimanches matin. Et ce n’est pas un brunch attention, ça reste un petit déj!

Les composantes essentielles en sont, du fromage frais (crémeux ou en pâte plus solide, souvent plusieurs types de féta), une salade de tomates, de concombres, des olives (vertes et noires), souvent des œufs (à la coque, en omelette, au plat), du pain, comme le simit (le pain rond au sésame, qui est ce que la baguette est aux Français), de la saucisse épicée cuite à la poêle (Sucuk ou soudjouke en français), du jambon turc, ou du salami, parfois de la roquette. On peut bien sûr trouver d’autres spécialités selon l’envie. Ouf! On fait une pause là, on est qu’à la moitié.
Un (bon) exemple de petit-déjeuner turc
On y ajoute ensuite tout ce qu’il y a de sucré, des confitures de tous les fruits possibles, du miel, des pâtes à tartiner (nutella ou celle avec seulement de la noisette), des viennoiseries, des fruits de saison et je crois que c’est à peu près tout.
Et bien sûr, pour accompagner tout cela, du thé. Beaucoup de thé. Du thé noir de Turquie, qui pousse le long de la mer noire. On le boit dans des petits verres en forme de tulipe.

Le çay bahçesi (jardin de thé).
Ici, on n’y sert du thé, et uniquement du thé. C’est pourquoi je me retrouve un samedi matin à 10 heures, avec une bonne dizaine de simits, des confitures sous le bras, retrouver la famille pour partager un petit déj. Les Stambouliotes y font une sorte de picnic matinal (ou plutôt à la mi-journée), chacun ramenant une partie du petit déjeuner et y passent 2, 3 heures lorsque les beaux jours arrivent.
vue sur la mer et la côte européenne

Celui-ci est dans le quartier de Moda, qui offre qui plus est, une magnifique vue sur la mer et la côte européenne dont on aperçoit les silhouettes des grandes mosquées et Sainte-Sophie.

À noter qu’à l’occasion de ce petit-déj, j’ai vécu mon premier séisme à Istanbul, long de 20 secondes, 6,5 sur l’échelle de Richter. On l’a bien ressenti, surtout en étant assis sur des chaises de jardin. Ça a été sans grand dommage heureusement. Car ici le grand séisme (7,4) de 1999 est bien ancré dans les mémoires, car il avait fait plus de 17,000 victimes. J’aimerai d’ailleurs envoyer toutes mes pensées aux familles affectées par le drame de mine de Soma. 

mardi 20 mai 2014

Kanlıca – Un port après le 2e pont sur le Bosphore



Petite ville sur le Bosphore, ou plutôt quartier, car toujours au sein de la métropole d’Istanbul, Kalınca se trouve en face du parc d’Emirgan (dont j’ai parlé lors de l’article sur les tulipes), et profite donc d’une vue incroyable (comme tous les points de vue sur le Bosphore).


L’été étant presque là, cette petite ville a des airs de station balnéaire. Comme tous les petits ports sur le Bosphore, ce quartier composé principalement d’une route longeant la mer placée dans une étroite bande entre les collines et la mer. Kalınca a la particularité d’avoir une petite place avec des cafés tout près de l’embarcadère. Ses cafés et restaurants sont réputés pour servir un type de yaourt très naturel et unique (servi typiquement avec du sucre en poudre. Rien de bien sensationnel mais ça donne un argument marketing à ce petit port, qui est donc une destination de choix pour les Stambouliotes le week-end.

C’est bien là le principal point négatif que je trouve à toutes les petites villes le long du Bosphore, c’est qu’il y a peu d’espace entre la mer et les collines, donc la circulation est très chargée et il est difficile de s’y garer. Mais quelques transports en communs viennent jusque-là (bus et minibus), j’y reviendrai lorsque je ferai mon article sur ce sujet.


Dernier point à préciser, comme on le voit sur le plan cette ville se trouve au-delà du 2e pont sur le Bosphore, et juste après les ruines d’une forteresse ottomane, construite lors du siège de Constantinople et datant du 14e siècle, dont le nom est Anadoluhisarı (littéralement : le château Anatolien). Je l’avais déjà photographié il y a quelques années. Cet endroit est apprécié car un petit bras de mer vient jusque dans les terres où des vieilles maisons en bois et des cafés autour d’une marina lui donnent un aspect pittoresque.


samedi 10 mai 2014

Quoi de mieux pour une finir une semaine harassante qu’une visite au hammam, les fameux bains turcs?

Cette semaine pas de découverte culinaire, ni de visite de nouveau quartier mais un moment de détente et de relaxation dans un lieu typique stambouliote : un hammam pas touristique du tout, c’est plutôt le hammam de quartier, où les petits vieux viennent aussi passer leur samedi après-midi pluvieux.
Faire cuire à la vapeur pendant une heure, malaxer avec énergie pendant 15 minutes, et passer sous l'eau froide: c'est prêt!
Alors pourquoi un article là-dessus cette semaine? Et bien, je pensais écrire tout un article pour décrire mes aventures dans les bureaucraties turques et françaises, mais en fait ce serait de toutes façons mieux résumé par ce petit extrait du dessin animé Les 12 Travaux d’Asterix.

Mis à part ce cliché bien connu, j’ai quand même pu comprendre pourquoi l’administration turque est si lente : l’agent qui s’occupait de traiter mon dossier s’arrêter de travailler toutes les 30 secondes pour répondre au dernier message Whatsapp qu’il a reçu, ou bien même pour décrocher son portable et discuter avec sa cousine. Ou encore, j’ai eu la chance d’avoir un agent des services fiscaux qui passait plus de temps à me questionner sur ma vie personnelle qu’à remplir mon dossier. Cela fait partie du charme des fonctionnaires turques. C’est souvent le bazar, les fonctionnaires ne sont pas toujours au courant des dernières procédures (qui changent tous les six mois), ou prennent le temps de répondre aux questions de toute personne qui court-circuite la file; mais au bout du compte, certains sont tellement ouverts qu’ils m’inviteraient presque à déjeuner chez eux le week-end prochain.

Bref, après cette semaine éprouvante nerveusement et physiquement, un passage dans un bain turc était ce qui me fallait.

Ce hammam est situé dans le quartier de Kadiköy, tout près de la gare de Haydarpaşa que j’aime beaucoup pour son architecture et pour la vue qu’on a sur la corne d’or (Sainte-Sophie, la Mosquée Bleue et le palais de Topkapi). Elle n’est plus en activité actuellement, mais on peut toujours la visiter (c’est d’ailleurs le lieu que choisissent beaucoup de couples pour y prendre leurs photos de mariage). On peut voir cette gare dans un spot publicitaire de Chanel avec Audrey Tautou d’il y a quelques années.
Une locomotive rappellant le mythique Orient-Express. On aperçoit Sainte-Sophie et la Mosquée Bleue en arrière plan.
La gare d'Haydarpaşa (construite en 1872)
Le hammam en lui-même n’a rien d’exceptionnel, mais il est bon marché et il donne une bonne expérience d’un hammam en Turquie. C’est-à-dire le bain de vapeur au début, puis le passage du gant de crin (qui permet d’enlever les peaux mortes), puis le savonnage/rinçage. Vient ensuite le massage, fait par un énergique Turc (le vrai, celui avec la moustache), qui vient mettre tout son poids sur mes bras croisés et appuie bien fort avec son coude sur le creux du dos, à me faire craquer les vertèbres. Mais ça reste très tolérable, surtout que ce hammam avait la particularité de proposer à chaque client une petite cabine privative, où l’on peut se reposer, voire même faire une sieste, une fois le bain et le massage finis. Ne pas oublier bien sûr de prendre le traditionnel «çay » (thé noir turc) pour se réhydrater. Le tout pour environ 15 euros, ça reste très appréciable et permet d’évacuer tout le stress accumulé de la semaine.
Ma cabine privative: parfait pour se reposer après le massage énérgétique.

samedi 3 mai 2014

Emirgan - Un des nombreux jardins de tulipes

Quand je pense à la Turquie, une des premières choses qui me vient à l'esprit ce sont les tulipes. Je ne sais pas pourquoi précisément, mais j'ai toujours eu cette association. Je vous laisse donc apprécier quelques photos prises lors d'une ballade au parc de Emirgan, situé sur les hauteurs du Bosphore, côté Europe. C'était il y a déjà 3 semaines, la saison des tulipes est malheureusement déjà finie pour cette année.
On peut également apercevoir quelques photos du premier pont sur le Bosphore, ainsi que quelque pêcheurs qui espèrent faire une dernière belle prise avant la clotûre de la saison de la pêche.